
De nombreux pasteurs haïtiens installés aux États-Unis se sont transformés en stratèges politiques improvisés lors de la dernière campagne présidentielle. Depuis leurs chaires, ils encourageaient ouvertement leurs fidèles à soutenir Donald Trump, tout en critiquant avec virulence Kamala Harris. Leur cible ?
Son appartenance au camp démocrate et ses convictions libérales, des termes devenus des menaces dans leurs discours. Aujourd’hui, ces mêmes pasteurs haussent la voix pour exprimer leur indignation. Ils fustigent la politique migratoire de Trump, dénonçant les injustices et s’apitoyant sur le sort des Haïtiens sous la menace d’expulsion ou exclus des aides humanitaires. Un retournement surprenant, chargé d’ironie et d’incohérence. Donald Trump, pour sa part, n’a jamais caché ses intentions.
Dès le lancement de sa campagne, l’immigration a occupé une place centrale dans son programme : murs à la frontière, expulsions massives, suppression d’initiatives comme le programme humanitaire instauré sous Joe Biden. Il a fait preuve de constance et de clarté. Les soutiens qu’il a reçus savaient parfaitement — ou auraient dû savoir — ce qu’ils approuvaient en votant pour lui. Alors pourquoi ces protestations soudaines ? Sont-elles le fruit de la naïveté, d’une méconnaissance des faits ou d’un acte d’hypocrisie ?
En réalité, le véritable problème réside dans cette confusion entre espace spirituel et arène politique. Ces pasteurs ont usé de leur autorité religieuse pour promouvoir une idéologie partisane, ne s’attaquant pas aux actions concrètes de Kamala Harris, mais à ce qu’elle symbolise : un courant progressiste qu’ils rejettent par principe. LIRE LA SUITE ICI