En position de monopole, l’insécurité profite pleinement de l’insécurité pour prospérer.

Depuis des années, les routes nationales haïtiennes sont livrées aux gangs armés, transformant chaque déplacement terrestre en une aventure dangereuse et incertaine. Dans ce climat d’insécurité, le transport aérien est devenu une option de dernier recours pour ceux qui en ont encore les moyens. Cependant, cette alternative tant attendue s’est également transformée en une source de frustration et d’injustice, principalement à cause du monopole exercé par la compagnie aérienne Sunrise Airways.

Après qu’un incident sécuritaire, marqué par des tirs visant un appareil, a conduit à la suspension des vols à Port-au-Prince, les liaisons aériennes ont été gravement perturbées. Mais depuis le 12 juin, grâce à un accord signé entre Sunrise Airways et le gouvernement, les vols au départ de la capitale ont officiellement repris. Pourtant, cette reprise annoncée comme une bouffée d’air pour une population épuisée par le chaos a rapidement mis en lumière de profondes inégalités.

D’après Jean Robert Bossé, ancien député, le coût d’un simple aller entre Port-au-Prince et Cap-Haïtien s’élève aujourd’hui à 505 dollars américains. Une somme exorbitante et difficilement justifiable.

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