
1990, 1999 ; Vercruysse et Chomé, 2002), lesquelles deviennent encore plus marquées lorsqu’ils sont appliqués à des sujets issus de cultures différentes, en particulier celles qualifiées de traditionnelles.
Ces limites trouvent leur origine dans le fait que ces outils ont été conçus dans des environnements culturels spécifiques (Europe, Amérique du Nord) qui les rendent porteurs d’un ensemble de présupposés souvent inadaptés à d’autres contextes culturels. Considérer ces tests comme capables d’évaluer le fonctionnement psychologique de personnes évoluant dans des cultures où les référents diffèrent fondamentalement de ceux du monde occidental relève parfois d’une certaine naïveté méthodologique, voire d’un ethnocentrisme ou d’un impérialisme scientifique.
Dans le contexte du vodou, où chaque image est porteuse d’une âme, d’une symbolique et d’un sens à la fois sacré et profane, les outils projectifs apparaissent souvent inappropriés ou trop restreints. En outre, certaines variables spécifiques aux croyances vodou peuvent interférer avec le processus de passation et d’interprétation des productions issues des tests projectifs, pouvant ainsi conduire le clinicien à des erreurs diagnostiques ou à une forme de maltraitance théorique (Sironi, 2007). LIRE LA SUITE ICI