
Le 24 février 2022, une date dont le monde se souviendra sans aucun doute pendant un long moment. En effet, elle marque le début de la guerre russo-ukrainienne qui d’ailleurs, continue de tenir les grandes puissances et le monde en haleine. Ici, nous vous disons globalement tout ce qu’il y a à savoir sur ce conflit qui ne cesse de faire couler de l’encre.
Origine du conflit entre la Russie et l’Ukraine
L’origine de ce conflit est l’entrée possible de l’Ukraine dans l’OTAN même si l’on ne peut pas nier que des tensions plus vieilles existaient déjà. En Septembre 2021, le président Ukrainien valide une nouvelle stratégie de sécurité nationale. Celle-ci prévoit un rapprochement de l’Ukraine avec l’OTAN en vue d’y adhérer. Bien sûr, cette manœuvre ne va pas du tout plaire à la Russie. En effet, son président ne veut pas voir l’Ukraine, ancien membre de l’Union Soviétique jusque dans les années 1990, rejoindre une autre organisation militaire. D’autant plus que celle-ci a comme membres les Etats-Unis, la France et beaucoup d’autres pays Européens.
C’est ainsi qu’on voit apparaître des mouvements militaires à la frontière de l’Ukraine et la Russie commencer à surveiller l’OTAN.
ü Le traité de sécurité Européen proposé par la Russie
Ce traité est considéré comme un point de bascule du conflit russo-ukrainien. Ce dernier possède plusieurs volets dont un sur le statut de l’OTAN où la Russie fait savoir qu’elle rejette toute extension de l’OTAN plus à l’Est. Et il est important de noter que ce point était non négociable. L’autre partie, de son côté, n’est pas du tout prête à modifier sa politique d’ouverture et préfère laisser le choix à l’Ukraine.
Face à cette situation, la Russie commence à mettre la pression et envoie près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne. Cela fait réagir les occidentaux qui disent craindre une invasion de l’Ukraine par la Russie. Tous les pays de l’UE se mettent d’accord pour appliquer des sanctions économiques visant la Russie si celle-ci mettait ses menaces à exécution. Et dès lors, tout se met en marche. Entre négociations qui n’aboutissent pas et la Russie qui devient de plus en plus menaçante sur le territoire ukrainien, une guerre est inévitable.
L’implication de l’OTAN, de l’UE et les sanctions subies par la Russie
Pour essayer de réduire la domination russe face à l’Ukraine, plusieurs sanctions ont été mises en place par le camp opposé. Ces sanctions, sans précédent, sont notamment économique, culturel et même sportives. Des Etats membres de l’UE et ceux membres de l’OTAN apportent de l’aide à l’Ukraine en fournissant :
- Du matériel militaire
- De la nourriture
- Du matériel médical
- Et surtout beaucoup d’aides financières
Il est important de souligner que les sanctions à l’encontre de la Russie sont imposées depuis 2014. En effet, les premières répondaient à l’annexion illégale de la Crimée et des régions ukrainiennes de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijjia. Le but de ces manœuvres est d’affaiblir la base économique russe, les priver de technologies et réduire leur capacité guerrière. Des pays comme la Biélorussie et l’Iran sont aussi visés par des sanctions de l’UE. Les 03 premiers mois de 2023 sont marqués par le prolongement de ces sanctions qui selon les Russes, n’ont pas vraiment un impact significatif sur leur économie.
Accord entre la Russie et la Chine
Le pays russe, ayant prévu que de telles mesures seraient prises, s’est immédiatement tourné vers ses alliés. L’un des plus puissants d’entre eux est la Chine avec qui il entretient désormais des relations « fructueuses ». Certains experts craignaient déjà une telle alliance car conscients qu’elle pourrait changer le courant des choses. Le projet Force de Sibérie 2 marque cette alliance et prouve la volonté de la Russie de réorienter son économie loin de l’Europe. Grand acteur dans le gaz, cet accord lui permettra d’augmenter ses livraisons de gaz en Chine. Cet accord est le début d’un long partenariat entre les deux Etats dans le domaine de l’énergie.
Une prochaine contre-attaque ukrainienne ?
Si cette guerre a surtout été marquée par les attaques russes, il est important de souligner le fait que les ukrainiens ne se sont pas laissé faire. Le 6 septembre dernier, on pouvait déjà noter l’opération de contre-offensive lancée par l’armée ukrainienne dans la région de Kharkiv. Aujourd’hui, c’est à Bakhmout que le président promet une victoire. En effet, on commence à constater une baisse de l’emprise russe dans ce territoire jugé comme stratégique. Et tout le monde s’attend à ce que l’armée ukrainienne, qui continue à recevoir des aides ukrainiennes, lance au plus vite une offensive.
Bilan actuel de la guerre
Les bilans de guerre sont souvent ce qu’il y a de plus flous lorsqu’on sait que ce type d’évaluation est hautement stratégique. Après un an de combats acharnés surtout menés par la Russie, l’Ukraine mentionne près de 140 000 morts du côté russe. Et bien sûr, elle ne communique pas sur ses propres pertes. De son côté, la Russie parle de moins de 10000 soldats perdus (6000 environ). Cette estimation est considérée comme étant loin d’être représentative des faits réels. Les estimations des sources américaines tournent plus ou moins autour des mêmes chiffres, ce qui appuie fortement les données fournies plus haut.
L’ONU quant à elle ne mentionne que les pertes civiles. On parle ici de 7000 morts ukrainiens pendant en 11 mois de guerre et 11 000 blessés. Selon plusieurs experts, on ne pourra connaître le vrai bilan qu’après la fin du conflit. De plus, plusieurs années seront nécessaires pour avoir des chiffres précis.
En somme, il va de soi que l’aboutissement de ce conflit qui inclut de grosses puissances aura un gros impact dans le monde. D’aucuns parlent d’un nouvel ordre mondial tandis que d’autres mentionnent la chute de l’Etat Russe. Mais dans un climat aussi incertain, il est pour l’instant difficile de conjecturer une fin en la faveur d’une partie ou d’une autre. Les choses sont encore très loin de se calmer vu les fortes positions prises de chaque côté.